Hier 24 avril, a eu lieu la commémoration du génocide arménien. Ce crime contre l'humanité se déroula lors de la première guerre mondiale et particulièrement entre 1915 et 1916 dans l'empire ottoman.
Il y a 109 ans un million d'êtres humains environ ont été massacrés par les troupes ottomanes militaires mais aussi paramilitaires kurdes. La population arménienne, considérée comme ennemie de l'intérieur, concentrait une haine
instrumentalisée par les autorités militaires et politiques de ce régime dont l'objectif de purification ethnique passait par l'éradication de ce peuple. Le mouvement jeune turc, à la tête de l'empire, a presque réussi puisque 1/3 seulement échappera au massacres de masse, en fuyant l'Anatolie vers l'est ou le sud quand un nombre indéterminé, resté sur place, devra sa survie en adoptant une identité turque.
C'est au Liban, en 1965, que sera choisi la date du 24 avril pour commémorer ce génocide. Depuis cette date de nombreux pays ont reconnu ce génocide que la Turquie ne reconnaît toujours pas.
C'est aussi la date choisie pour commémorer le génocide Assyrien ou assyro-chaldéen seulement reconnu par la Suède.
Premier génocide pensé, planifié et exécuté avec une efficacité industrielle, son succès tient tant à la minutie du plan préparé dans un objectif de pureté raciale qu'à la lâche complicité du deuxième Reich allemand qui préféra regardé ailleurs plutôt que d'embarasser un allié. Les troupes alliées françaises et britanniques auraient pu limiter l'ampleur mais avaient vraisemblablement d'autres priorités.
L'histoire se répètera 20 ans plus tard avec le génocide juif, holocauste et porajmos, génocide tzigane, en 1994 avec le génocide des Tutsi et en 1995 avec celui de Srebrenica. Aujourd'hui encore des crimes contre l'humanité se poursuivent. Commémorer, c'est se souvenir que des êtres humains déshumanisés ont eté massacrés dans un but d'extermination parce qu'ils ont le malheur de naître différent.